Relax

Après avoir passé une heure à méticuleusement renifler chaque flacon, comparer le prix au litre, l'ergonomie et la beauté de l'emballage, je suis enfin sortie du supermarché avec mon nouveau gel douche. C'est seulement le lendemain matin, en me lavant, que je me suis rendue compte que j'en avais choisi un de la gamme homme.

Questions existentielles :

- La peau des hommes est-elle à ce point différente de celle de la pauvre demoiselle que je suis ? Je veux dire, est-ce que ma voix va devenir grave à mesure que va me pousser un truc entre les jambes ? (J'aurais jamais dû revoir X-Men, je m'imagine des choses horribles.)

- Si c'est un gel douche pour homme, peut-être que c'est parce qu'on y a mis plein de produits chimiques censer attirer les filles, ce qui pourrait vouloir dire que je suis une fille (!) ou que je cherche à attirer les filles grace à la subtile odeur thé rouge-épices qui émane de moi (?) ?

- Combien de temps avant que j'abandonne cette nouvelle lubie d'avoir un gel douche avant de retourner à mon savon qui a une odeur de savon et laisse plein de traces blanches quand je rince mal ?

Et mine de rien, ça me parait à cet instant de ma vie, totalement crucial, comme réflexion. Je veux dire, il existe des gens sur cette terre qui me disent régulièrement que je sens bon, et je voudrais pas que ça change pour une histoire de phéromones lyophilisées concentrées dans une tambouille de produits chimiques.

(J'écoute en boucle l'album d'Oh La La!, mais c'est triste parce que quand j'y fais référence, personne ne saisit, et ça, c'est vraiment tristement triste puissance vingt-sept.)

Mardi matin, je pars pour les Vosges, et d'après météo france, ça va ressembler à une semaine de camping dans la gadoue, la gadoue, la gadoue, ouh la gadoue (etc. et en boucle à jamais.)